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vendredi 16 janvier 2015

Homélie du 2ème dimanche du Temps ordinaire (B) - 18 janvier 2015

Le jeune Samuel entend un appel. Est-ce bien réel ? Est-ce un rêve ? Il se réveille et, sans doute confus, il répond sans hésiter : « Me voici ». Se levant promptement il court vers son maître, le prêtre Eli. « Tu m’as appelé, me voici ! ». Et ainsi trois fois de suite, jusqu’à ce que, enfin, au quatrième appel, il comprenne.
 
Ce jeune garçon est alerte, consciencieux et à l’écoute. Son « métier », c’est d’assister le prêtre au temple de Silo, « là où se trouvait l’arche de Dieu ». Sans hésiter, il se met debout et court. Mais s’il le fait, c’es aussi parce qu’il est attentif, à l’écoute. Seulement ce n’est pas Eli qui l’appelle. Le vieil homme va lui-même mettre un peu de temps à le comprendre. Il sait encore que, seul, Samuel ne peut découvrir son interlocuteur. Un autre doit entrer dans cette relation et doit lui prendre la main pour nommer l’auteur de l’appel. Ainsi, Eli n’intervient pas entre Dieu et l’enfant. Il n’interprète pas les paroles du Seigneur, mais il met l’enfant dans les conditions idéales pour connaître celui qui l’appelle.
 
L’initiative de la relation vient de Dieu. Cet appel divin met l’homme debout, même si celui-ci ne sait pas encore déterminer qui est à l’origine du message. « Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et sa Parole ne lui avait pas encore été révélée. » Mais la réponse de Samuel est logique : il se présente à celui qu’il connaît et en qui il a confiance. A l’appel supposé d’Eli, il se lève et se déplace. C’est vraiment la démarche d’un enfant, d’un pèlerin, d’un croyant… Quelque chose ou quelqu’un l’interpelle et il fait ce qui lui semble juste. A travers Eli, nous découvrons une caractéristique du prophète : comme le parent, comme l’éducateur, il s’efface pour montrer l’Autre.
 
Dans l’évangile, Jean, le Baptiste, s’efface également. Devant deux de ses disciples, il désigna Jésus comme « l’Agneau de Dieu », pour permettre à ceux-ci de le suivre. La première parole de Jésus, rapportée dans l’évangile de Jean, n’est pas un enseignement, mais une question : « Que cherchez-vous ? » Jésus commence par interroger les deux amis qui le suivent. Il s’intéresse à leur démarche. Il se met à leur écoute. Quelle est votre recherche ? Sans doute un peu embarrassés par cette question inattendue, comme pour se donner contenance, ils répondent : « Maître, où demeures-tu ? ». La réponse de Jésus aux deux disciples est alors une simple invitation à découvrir en Lui, ce qu’ils cherchent, et sans doute ce que tous les hommes cherchent.  «Venez et vous verrez ». Ils allèrent chez lui, y passèrent la journée. Mais ils ne savaient pas dans quelle aventure ils s’étaient engagés. Toute leur vie durant et pas seulement ce jour-là, ils pourront découvrir dans l’humanité de cet homme, dans sa bonté, dans sa tendresse, dans son accueil, le secret du bonheur qu’il apportait, le visage de ce Dieu d’amour que confusément sans doute ils cherchaient.
 
« Que cherchez-vous ? » Cette question nous est aussi adressée. Savons-nous seulement ce que nous cherchons ? Le mal est sans doute là. Tantôt comme des enfants gâtés, comme notre fameux Hans em Schnogeloch, que la réforme territoriale n’arrivera pas à exiler, tantôt comme des suffisants imbus de nous-mêmes, nous faisons du Seigneur un accessoire, une option, un élément de décorum. « Que cherchez-vous ? », c’est la vraie question. Frères et sœurs, posez-vous la dans le secret de votre conscience et de votre cœur. Que désirez-vous ? Qu’attendez-vous du Seigneur ? Qu’il réponse à vos prières quand vous pensez à vous tourner vers Lui ? Ou bien en voulez-plus ? Pour trouver la réponse à cette question, il n’y a pas d’autre solution que celle de l’évangile, car la réponse est la même : « Venez et vous verre ». Pour connaître le Seigneur et pour l’aimer, il faut le chercher, le désirer, apprendre à mieux le connaître. Vous le cherchez ? Vous le trouverez là où Il se donne : dans sa Parole, dans son eucharistie, dans ses sacrements, dans son Eglise. Et quand vous l’aurez trouvé, demeurez avec Lui. Ne soyez pas des intermittents de la foi !
 
AMEN.
 
Michel Steinmetz

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