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samedi 1 décembre 2018

Homélie du 1er dimanche de l'Avent (C) - 2 décembre 2018

On nous dit souvent que les chrétiens ont une chance par rapport aux autres parce qu’ils ont la foi. Je voudrais vous inviter à réfléchir sur cette chance que vous avez reçue. Comment s’articulent ces difficultés quotidiennes qui scandent nos vies et cette grâce que nous avons reçue par la foi ? Traversons-nous la vie en somnambule, en dormant ou bien demeurons-nous éveillés et debout ?
 
Quand le Christ annonce des évènements extraordinaires qui marqueront son retour, on a tendance à penser que cela ne nous concerne pas. On lit dans l’Évangile qu’ « il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles » (Lc 21, 25) et l’on renvoie cela à plus tard ! Pourtant aujourd’hui, au XXIe siècle, il y a des cataclysmes, des accidents imprévisibles, des bouleversements, il y a tout ce que l’évangile évoque par les fracas de la mer et de la tempête qui vont affoler les nations. Et il faut bien constater qu’en certaines nations, un climat d’affolement s’installe et s’entretient. L’évangile ajoute : « les hommes mourront de peur ». Nous entendons souvent, mais peut-être n’y faisons-nous plus attention, s’exprimer cette peur de l’avenir. Des hommes sont mobilisés pour exprimer des dangers potentiels et des risques, de sorte qu’ils créent et entretiennent des peurs, et entraînent ainsi des réactions de protection et d’isolement. Mais on oublie une chose que nous dit l’évangile : ces évènements -le soleil, la lune, les étoiles, les fracas de la mer et de la tempête, l’affolement des nations, la peur des hommes-, ce sont des signes ! Evidemment ils existent, ils ont un contenu, mais ce sont des signes si nous les vivons et les regardons dans la foi. Le signe, c’est un évènement, une parole, une image, une réalité qui nous dit quelque chose, parce que nous le considérons en gardant dans notre cœur une certitude : Dieu n’a pas établi l’homme sur terre pour le mettre à mort, Il l’a placé sur terre pour lui donner la vie. C’est pour lui donner la vie qu’Il a mis en œuvre toute cette organisation extraordinaire de la création et du déroulement de l’histoire. Aussi quand nous sommes pris dans les évènements, nous ne sommes pas seulement des reporters ou des témoins qui enregistrons et notons soigneusement des risques sur une échelle de catastrophes. Nous discernons un signe. Quel est-il ? Ce signe, c’est qu’à travers les drames, les difficultés, les obstacles que rencontre l’existence humaine, le Christ vient pour nous sauver : « redressez-vous et relevez la tête car votre rédemption approche » (Lc 21, 28). Ainsi, nous qui voulons suivre le Christ, nous savons que nous pouvons mettre en Lui notre espoir. Il est notre force. C’est lui qui nous permet de passer au travers des aléas de l’existence et des catastrophes et de ne pas être anéantis par eux. Celui qui a confiance ose garder la tête haute ; il ne tremble pas de peur ; il continue d’avancer. Il va à la rencontre du Christ. Et parce que la tête demeure haute, il est possible de voir, de voir même au loin. Celui qui a peur baisse la tête et ne voit que ses pieds. Celui qui n’a pas peur a les yeux tournés vers le bout du chemin. De fait, sa route s’ajuste à celle du Seigneur : « Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route » (ps. 24). Quel est le secret de cette voie ? Quels moyens pour y rester ? « Amour et vérité ».
 
Ce temps de l’Avent qui s’ouvre aujourd’hui est un appel à ne pas nous laisser endormir ou asphyxier par les évènements, mais à nous réveiller, à prendre conscience que nous possédons une force considérable pour changer le monde. Cette force pour changer le monde, c’est la force de l’amour que le Christ est venu mettre en œuvre parmi nous et qu’il a répandue en nos cœurs par la foi. C’est comme cela que saint Paul s’adresse aux Thessaloniciens : « que le Seigneur vous donne entre vous et à l’égard de tous les hommes un amour de plus en plus intense et débordant » (1 Th 3, 12).
 
La force qui va nous permettre de rester debout dans les tempêtes, de garder l’espérance à travers toutes sortes de difficultés y compris celles qui nous touchent personnellement et qui peuvent nous dépouiller, la force qui va nous permettre d’être témoins de la bonne nouvelle du salut, c’est la foi au Christ.
 
 
AMEN.
 
Michel Steinmetz
 
 

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