Tout le monde veut
aller au ciel, mais personne ne veut mourir. Et pourtant, il le faut bien.
L’Ascension du Christ est tout à la fois la fin d’un rêve et le début d’une
espérance. Pour les apôtres, c’est la fin du rêve du rétablissement du royaume
d’Israël tel qu’il avait existé au temps de la puissance de David. Comme le
souligne le récit des Actes des Apôtres, les disciples avaient encore ce rêve,
même après la mort et la résurrection de Jésus. Au moment où ils sont réunis
autour du Seigneur, ils lui demandent en effet : « Seigneur est-ce maintenant
que tu vas rétablir la royauté en Israël ? » (Ac 1, 6). Et les deux disciples à
qui Jésus s’était manifesté sur le chemin d’Emmaüs ne lui avaient-ils pas dit :
« Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël » (Lc 24, 21) ?
La disparition physique
du Christ en ce monde, n’est pas un abandon, mais substitue à la présence
visible de Jésus le signe nouveau donné par l’Église à travers la communion de
ses membres et l’organisation de ses ministères. Il est bon pour nous que le
Christ nous ait quittés, car nous ne sommes pas plongés dans la tristesse de
son absence, mais au contraire conviés à l’action de grâce devant les dons
faits par Dieu à l’humanité. Le Christ confie sa mission à l’Église et
rassemble en elle tous les peuples. Ils sont appelés à constituer un seul corps
et un seul esprit pour manifester la puissance de son amour. Cette communion de
tous en un seul Corps se réalise quand tous sont unis au Christ, qui agit comme
le dénominateur commun. Unis en Lui, nous nous découvrons unis les uns aux
autres. C’est ce qu’il se passe quand nous communions avec foi à l’eucharistie.
Michel
Steinmetz †
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