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vendredi 19 mai 2017

Homélie du 6ème dimanche de Pâques (A) - 21 mai 2017

La liturgie nous invite à méditer sur les dernières paroles que Jésus a adressées à ses disciples avant sa mort. Aussi devons-nous entendre ces lectures dans deux périodes différentes où elles ont été prononcées et où elles sont reçues. La première période, c’est celle où Jésus annonce à ses disciples qu’il va les quitter. Même s’ils vont être témoins de son arrestation, de son procès, de sa mort, il ne les abandonnera pas. Ils le verront vivant et cette vision sera le fondement de leur foi.
Mais nous pouvons entendre aussi ces paroles du Christ dans notre propre temps, comme l’annonce de ce qui se passera après son Ascension, quand il aura quitté physiquement ses disciples. Nous n’avons pas de peine à imaginer combien l’absence physique de Jésus a été dure à vivre pour les apôtres. Il faudra attendre le don de l’Esprit Saint à la Pentecôte pour que cette situation d’abandon soit surmontée et que les disciples comprennent comment Jésus peut être présent dans leur vie bien qu’ils ne le voient plus. C’est exactement l’expérience de foi à laquelle nous sommes invités, nous qui ne verrons jamais le Christ de nos yeux en ce monde, et qui devons expérimenter sa présence sous une forme invisible, la forme de son Esprit. Jésus lui-même comment il restera présent aux siens.
 
La première manière d’être présent pour lui, c’est la présence de l’Esprit de Dieu à nos cœurs. Si nous l’aimons nous serons en communion avec lui, nous resterons fidèles à ses commandements, et il viendra demeurer en nous. Cette certitude de la présence du Christ à notre cœur, pas simplement comme la présence de quelqu’un d’extérieur à notre vie mais comme quelqu’un qui est au plus intime de nous-mêmes, la certitude que nous ne sommes jamais seuls, qu’à tout moment de notre journée, de notre existence, nous pouvons nous tourner vers lui et nous adresser à lui, cette certitude, c’est la première modalité de la présence du Christ par son Esprit que nous avons reçu au baptême et à la confirmation. Il n’abandonne pas ceux qui croient en lui, il est présent au plus intime d’eux-mêmes.
 
La deuxième modalité de cette présence de l’Esprit, se manifeste à travers les fruits que produit l’Esprit dans son Église, comme nous l’avons entendu à travers le récit des Actes des apôtres, où nous voyons que Philippe donne les signes du salut. Aujourd’hui beaucoup de gens ne savent plus très bien quel sera leur avenir, s’ils ont un avenir ; beaucoup de gens doutent de la vie et se demandent s’il vaut la peine de vivre. Rencontrer alors des signes d’espérance à travers les services que l’Église est appelée à rendre à l’humanité, en accueillant ceux qui sont entravés dans leur liberté par le péché ou par les esprits mauvais, à travers ceux qui sont accablés par la souffrance du corps ou de l’âme, à travers ceux qui sont soumis à la misère, c’est donner les signes du salut, c’est manifester que le Christ continue d’agir en notre monde. Ces signes du salut apportent une espérance qui est la source de la joie.
La troisième modalité de cette présence du Christ au monde par son Esprit, c’est la capacité qu’il met en nous de rendre témoignage à sa parole, afin que nous soyons toujours prêts à nous expliquer devant ceux qui nous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en nous. Si ceux qui nous entourent sont témoins des fruits de l’Esprit dans notre vie, il est bien légitime qu’ils s’interrogent d’où vient cette force. D’où vient cette énergie ? D’où vient cette paix ? D’où vient cette joie ? Il est légitime qu’ils nous demandent où nous puisons les ressources de notre vie. C’est l’Esprit de Dieu en nous qui nous permet de rendre témoignage que c’est le Christ lui-même que nous reconnaissons dans nos cœurs comme celui qui est la source de toutes nos forces.
 
Jésus, selon sa promesse, est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde, et que jamais un disciple du Christ, un chrétien baptisé, confirmé, qui essaye de garder la parole de Dieu et de la mettre en pratique, jamais il ne peut être abandonné, toujours il sait que le Seigneur l’accompagne tous les jours de sa vie.
 
AMEN.
 
 
Michel Steinmetz

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