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vendredi 17 mars 2017

Homélie du 3ème dimanche du Carême (A) - 19 mars 2017

La vie de chacun en ce monde est comme un chemin qui commence à sa naissance et se termine à sa mort. Ce chemin, le Christ a décidé de l’emprunter et de nous inviter à Le suivre pour que notre destinée soi transformée. Pendant le Carême, nous sommes tout particulièrement invités à suivre Jésus sur le chemin qui le conduit à Jérusalem. Là encore, il s’agit de découvrir avec lui ce que Dieu attend de nous. La méditation des tentations de Jésus au désert nous a montré comment Jésus vivait sa liberté d’homme. Dans la transfiguration de Jésus sur la Montagne nous avons vu comment dans son existence humaine Jésus est le Fils bien-aimé du Père, et comment cette présence cachée du Fils unique de Dieu peut transformer nos existences humaines.
 

En ce jour, Jésus nous est révélé comme Sauveur du monde, comme celui qui est venu pour que tous les hommes aient la vie. Cette manifestation se fait au cours d’une des étapes de son chemin vers Jérusalem, dans ce village de Samarie où il rencontre cette femme venue puiser l’eau. Cette femme est une étrangère ; elle ne partage pas la foi d’Israël. Prophétiquement, cette rencontre représente comme un débordement de la promesse faite à Israël vers les nations. Ce qui avait été réalisé pour le Peuple élu lors de la traversée du désert, ce Salut qui « vient des Juifs » (Jn 4, 22), sera annoncé et proposé à tous sans distinction d’origines ou de races. Cette femme de Samarie symbolise l’humanité en quête de Salut, en quête d’une eau qui pourrait apaiser son désir et sa soif.
 

Jésus se présente comme celui qui donne « l’eau vive » (Jn 4, 10), comme le Messie (Jn 4, 26), et comme celui qui accomplit la volonté et l’œuvre du Père (Jn 4, 34). Pour nous qui sommes baptisés, la méditation de cette étape de Jésus en Samarie nous aide à mieux entrer dans la grâce baptismale que nous avons reçue. Cette eau vive du baptême, c’est la vie de Dieu lui-même qui nous est offerte et qui fait de nous des enfants bien-aimés du Père. A cette occasion, nous pouvons accueillir cette parole du Christ à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais demandé et il t’aurait donné l’eau vive » (Jn 4, 10). Jour après jour, semaine après semaine et année après année, nous sommes appelés à mieux connaitre ce don que Dieu nous a fait dans notre baptême, et à reconnaître Jésus comme le Sauveur du monde. Autour de nous, beaucoup se demandent si le Christ a aujourd’hui quelque chose à dire aux hommes. Nous devons d’abord nous demander ce que nous recevons nous-mêmes de la parole du Christ. Car comment pourrait-il dire quelque chose à l’humanité si sa parole reste pour nous lettre morte et si nous ne la recevons pas comme une parole de vie ?
 

Comment la Parole du Christ éclaire l’expérience familiale que vous avez vécue, que vous vivez, ou que nous vivons tous, puisque tous nous appartenons à une famille ? Comment peut-elle guider le chemin de la jeunesse ? Comment est-elle une espérance pour ceux qui s’engagent dans le mariage et qui élèvent des enfants ? Comment est-elle une lumière pour affronter les situations imprévues auxquelles la vie nous confronte ? Comment permet-elle que cette expérience de la vie familiale soit vraiment un lieu de vie, de joie, de charité ?
 

Nous essayons de croire au Christ et de le suivre. Dès lors, si nous n’arrivons pas à mettre en pratique sa parole dans les circonstances les plus communes de notre vie que nous partageons avec tous nos contemporains, comment voulez-vous que ceux-ci puissent croire que le Christ change quelque chose à la vie des hommes ? Devenir témoins du Christ, c’est d’abord faire la volonté du Père. C’est y trouver, comme Jésus, une nourriture (Jn 4, 34). Si nous accueillons cette parole et si nous acceptons de faire la volonté du Père en toute chose et en particulier dans le domaine de la vie familiale et de l’éducation des jeunes, alors la parole du Christ atteindra le cœur de ceux au milieu desquels nous vivons. Et comme les Samaritains le disaient à la femme après avoir entendu Jésus, ils pourront nous dire à nous aussi : « ce n’est plus à cause de ce que vous nous avez dit que nous croyons maintenant, nous l’avons entendu par nous-mêmes et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde ! » (Jn 4, 42).
 

AMEN.
 

Michel Steinmetz  

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