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mardi 3 mai 2016

Homélie de la solennité de l'Ascension du Seigneur (C) - 5 mai 2016

A la fin du récit sur l’ « ascension au ciel » de Jésus, il y a cette révélation : « Ce Jésus, qui d’auprès de vous, a été enlevé au ciel viendra comme cela, de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel ». Quand doit-il revenir ? Comment cela va-t-il arriver, et où ? Mais surtout : est-ce que cette histoire de l’ascension et du retour du Christ est crédible ? Est-ce qu’une personne raisonnable et éclairée peut y croire vraiment ?
 
Oui, elle le peut. Et, je vais vous faire une confidence : j’y crois. Et je veux y croire. Je pense que je suis en pleine possession de ma raison, quand je vous dis cela. Je le suis comme tous ceux qui professent leur foi dans le Credo et disent : «  Nous croyons en un seul Seigneur Jésus-Christ… Il est monté aux cieux… et il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ; son règne n’aura pas de fin ».
 
Bien sûr, je serai incapable de dire quand cela va arriver. J’ai énormément de mal, aussi, à m’imaginer comment cela va se produire. Certains en font leur fond de commerce, dans les sectes, et vous affirment tout de go que cela se passera à tel ou tel moment et de telle ou telle manière. Ils se rendent même ridicules, car, à chaque fois, leur prévision est remise en cause. Je ne sais pas tout, mais je suis sûr que ce sera un jour merveilleux. Je n’y crois pas parce que j’ai déjà compris, mais parce que Jésus l’a promis. Je crois en sa Parole, parce que j’ai confiance en Lui et qu’il est digne de foi. C’est pourquoi j’attends avec un profond désir qu’il revienne dans la gloire.
 
Mais une telle attente n’est-elle pas insensée, alors que deux mille ans ont passé et que rien ne semble venir à l’horizon ? Les premières générations de chrétiens pensaient que le retour du Christ serait imminent et qu’ils ne verraient pas la mort avant d’avoir vu ce jour arriver. Combien de générations depuis n’ont pas prié dans le Notre Père : « Que ton Règne arrive ! ». Mais il n’est toujours pas arrivé. Ou pas complètement. Pourquoi Jésus n’est-il toujours pas revenu ? Cette espérance n’est-elle pas vaine ? N’y a-t-il pas là matière à désespérer ? Je me demande si la réponse n’est pas finalement tout simple et pleine de bon sens : parce que Jésus veut que nous y assistions. S’il était déjà revenu, l’Histoire serait déjà finie, et nous ne serions plus, vivants, de ce monde. Un jour viendra la fin du monde et de l’Histoire. Nous ne savons pas quand, mais nous savons seulement qu’il en sera ainsi. Jésus a dit clairement : «  Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité ». Bien que je ne sache pas quand ce sera, je suis cependant dans la joie et la gratitude que Dieu ait attendu après moi. Que sa patience s’exerce encore pour permettre au plus grand nombre de participer à ce jour merveilleux.  Dieu veut que nous assistions à la grande fête de son règne, quand, enfin, il n’y aura plus ni larmes, ni douleur, ni mal, ni mort.
 
Sommes-nous ici sur terre dans une sorte d’horrible salle d’attente de gare en attendant le train de la vie éternelle, du règne de Dieu, qui a pris du retard ? Certes, la vie ici-bas est un temps d’attente, un passage, un pèlerinage. Le paradis, notre éternelle demeure, ne viendra définitivement qu’avec le retour de Jésus. Mais pour ce temps intermédiaire, ici et maintenant, Jésus ne nous a pas condamnés à une attente oisive. Aa contraire, il nous a accordé une force toute spéciale, « la force de l’Esprit-Saint ». Elle nous aide à ne pas nous décourager dans les épreuves de notre pèlerinage sur terre, à ne pas baisser les bras face aux difficultés, à garder l’espérance, et surtout la charité. Là où sont amour et charité, Jésus est déjà un peu de retour et se laisse entrapercevoir l’éclat de son retour.
 
AMEN.
 
Michel Steinmetz

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