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samedi 15 novembre 2014

Homélie du 33ème dimanche du Temps ordinaire (A) - 16 novembre 2014

Langage bien étrange et déconcertant de l’évangile ; moins cependant si nous le relisons avec des images de nos journaux télévisés d’aujourd’hui, ou d’un hier plus ou moins proche mais toujours d’actualité. Vous vous souvenez des images d’un 11 septembre 2001, où l’ordre mondial semblait ébranlé. Vous avez à l’esprit les terrains de conflits présents : Syrie, Ukraine ; les terres convoitées par le fondamentalisme abject d’un Etat islamique du Levant. Vous connaissez la souffrance de nos frères chrétiens d’Irak et du Moyen-Orient. Malheureusement, nous pourrions encore continuer cette sombre liste.
« Vous entendrez parler de guerres » ; « on vous persécutera, on vous jettera en prison » ; « vous serez livrés par vos parents, votre famille ». Toutes ces paroles de l’évangile sont plus que jamais actuelles.
Hier comme aujourd’hui, les gens posent les mêmes questions que les disciples : quand Seigneur ? quel sera le signe que cela va se réaliser ? Quand ? Quels signes ? Nous trouvons toutes les réponses à ces deux questions dans les horoscopes, marcs de café, lignes de la main et autres prophéties (pas celles de la Bible, mais celles vendues par les charlatans du net et d’ailleurs). Mauvaises questions, aux yeux de Jésus ; questions sans réponse !
 
Quand ? Mais hier, aujourd’hui, demain. Quels signes ? Il n’y a pas de réponse évidente. Alors, dans l’incertitude, nous risquons de penser à autre chose, de passer à autre chose. C’est ce que font la plupart ; et toute la culture ambiante nous y pousse. Sitôt un évènement passé, les médias se mettent en quête d’un nouveau malheur, d’une nouvelle affaire à nous livrer en pâture. Cet enchaînement nous dédouane de nos responsabilités : que pouvons-nous y changer ? Alors, il vaut mieux pour nous jouir de la vie sans nous soucier de rien, et surtout pas de notre prochain.
 
Il faut que cela arrive ; mais ce ne sera pas tout de suite la fin. De génération en génération, nous vivons ces drames, ces violences. Voilà la vraie question qui nous est posée ! Il vaut la peine de l’affronter et d’écouter Jésus pour en avoir une vision juste.
Première évidence fondamentale. Tout sera détruit. Ce monde passera et notre petit monde personnel passera. A notre mort, déjà. Face à cette vérité, face à cette réalité inéluctable, Jésus nous propose quelques attitudes de base :
1.    Ne vous effrayez pas ! Quelques phrases plus loin, Jésus conclut son enseignement : « Quand tout cela arrivera, redressez-vous, relevez la tête ; car votre délivrance est proche. » Comment ne pas songer ici au redressement de Jésus lui-même au matin de Pâques ? Ce redressement de notre part sera communion à sa Pâque.
2.    Ne vous laissez pas égarer ; beaucoup viendront en mon nom en disant : le moment est tout proche. Ne marchez pas derrière eux ! Sans commentaire !
3.    Ce sera pour vous l’occasion de rendre témoignage. Moi-même, je vous inspirerai langage et sagesse, auxquels on ne pourra opposer ni résistance ni contradiction. Souci terriblement actuel : comment partager, communiquer nos raisons de croire à nos proches, nos amis, nos enfants, apparemment indifférents ?
4.    Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. Dieu est là, toujours là ; même et surtout quand tu y penses le moins.
5.    Par votre persévérance, vous obtiendrez la vie ! La persévérance, c’est le courage de durer, de continuer de miser sur Dieu. Cette persévérance en lui est fidélité.
6.    Vous obtiendrez la vie ! La vie est plus que la vie ; elle est vie éternelle, déjà entamée ; pour déboucher en vie, de plus en plus vie, sans fin.
Le Royaume de Dieu vient ; il est tout proche ; il est déjà là ; il est au milieu de vous ; multiples facettes de l’unique royaume : pas encore ; et pourtant déjà là. Le Soleil de justice apporte la guérison dans le rayonnement de son corps livré pour nous, l’Eucharistie que nous allons offrir et partager.
AMEN.
 
Michel Steinmetz +

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