A tous les visiteurs de ce blog, bienvenue !


Vous y trouverez quelques informations sur ma recherche et sur mon actualité.
Progressivement seront mis en ligne ici des articles de fond et d'investigation essentiellement en liturgie, mais aussi en d'autres domaines de la vaste et passionnante discipline qu'est la théologie !

N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires !

jeudi 31 octobre 2013

Homélie des vêpres de la Toussaint - 1er novembre 2013

 Nous avons tendance à considérer les saints comme une race à part. La sainteté serait une catégorie de la vie chrétienne : il y en qui en ferait partie, d’autres pas. C’est oublier qu’il ne peut y avoir de sainteté sans baptême. Nous qui avons été baptisés, nous sommes donc tous appelés à devenir des saints. Dès lors nous comprenons mieux que, dans le Credo, la communion des saints nous concerne. Il s’agit de l’une des vérités les plus consolantes de notre foi, parce qu’elle nous rappelle que nous ne sommes pas seuls mais qu’il existe une communion de vie entre tous ceux qui appartiennent au Christ. C’est une communion qui naît de la foi ; en effet, le terme « saints » se réfère à ceux qui croient dans le Seigneur Jésus et qui sont incorporés à lui dans l’Église par le baptême. C’est pourquoi les premiers chrétiens étaient appelés « les saints » (cf. Ac 9,13.32.41 ; Rm 8,27 ; 1 Co 6,1).

1. La communion entre le Père et le Fils.
L’Évangile de Jean atteste qu’avant sa Passion Jésus a prié son Père pour la communion entre ses disciples, en ces termes : « afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (17,21). Cette relation entre Jésus et le Père devient la « matrice » du lien entre nous, chrétiens : si nous sommes intimement insérés dans cette matrice, alors nous pouvons vraiment devenir un seul cœur et une seule âme entre nous, parce que l’amour de Dieu brûle nos égoïsmes, nos préjugés, nos divisions internes et externes.

2. La communion entre nous.
S’il y a cet enracinement dans la source de l’amour, qu’est Dieu, alors se vérifie aussi le mouvement réciproque, des frères vers Dieu ; l’expérience de la communion fraternelle me conduit à la communion avec Dieu. Être unis entre nous nous conduits à être unis à Dieu. Notre foi a besoin du soutien des autres, spécialement dans les moments difficiles. Si nous sommes unis, notre foi se fortifie. Je dis cela parce que la tendance à se replier dans sa vie privée a aussi influencé la vie chrétienne, au point que souvent nous avons du mal à demander une aide spirituelle à ceux qui partagent avec nous l’expérience chrétienne. Qui parmi nous tous n’a pas expérimenté des moments d’insécurité, des déceptions et même des doutes sur son chemin de foi ? Nous avons tous fait cette expérience, moi aussi : cela fait partie du chemin de la foi et de la vie. Pourtant, dans ces moments difficiles, il est nécessaire de se tourner vers le Seigneur dans la prière, et en même temps, il est important de trouver le courage et l’humilité de s’ouvrir aux autres et leur demander de l’aide. Je crois que nous avons plus de mal à aller ainsi vers les autres qu’à prier. Qui ici a déjà osé ouvrir son cœur à un frère, une sœur croyant, non pas d’abord parce qu’il est un ami, une connaissance, mais un membre de la même famille croyante ? Pourtant dans cette communion, nous sommes une grande famille, nous tous, où tous les membres s’aident et se soutiennent entre eux.

3. La communion au-delà de la mort.
La communion des saints va au-delà de la vie terrestre, au-delà de la mort et dure à jamais. Cette union entre nous est spirituelle : elle naît du baptême et n’est pas détruite par la mort. Mais, grâce au Christ ressuscité, elle est destinée à trouver sa plénitude dans la vie éternelle. Il existe un lien profond et indissoluble entre ceux qui sont encore pèlerins dans ce monde – entre nous – et ceux qui ont franchi le seuil de la mort pour entrer dans l’éternité. Tous les baptisés ici-bas sur la terre, les âmes du purgatoire et tous les bienheureux qui sont déjà au paradis forment une même grande famille.

Chers amis, nous avons cette beauté ! C’est une réalité qui nous appartient, à tous, qui fait de nous des frères, qui nous accompagne sur le chemin de la vie et nous rassemblera à nouveau là-haut, au ciel. Un chrétien doit être joyeux, de la joie d’avoir tant de frères baptisés qui marchent avec lui et d’être soutenu par ces frères et sœurs qui marchent sur la même route en direction du Ciel ; et aussi avec l’aide de nos frères et sœurs qui sont au Ciel et qui prient Jésus pour nous. Avançons sur cette route dans la joie !

Michel STEINMETZ †

Méditation inspirée de la catéchèse du Pape François du mercredi 30 octobre 2013.

Aucun commentaire: