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lundi 3 janvier 2011

Homélie des Premières vêpres de Sainte Marie, Mère de Dieu - 31 décembre 2010



Homélie des premières vêpres de la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu


Action de grâce pour l'année écoulée





C’est sans conteste l’arbitraire des hommes qui a décidé un jour que l’année civile commencerait un 1er janvier. En cela cette célébration n’a rien de religieux. Elle fête un passage. A vrai dire, demain matin ne nous trouvera pas fondamentalement différents de ce que nous sommes aujourd’hui. C’est un jour qui passe, sans plus. Peut-être est-il chargé, pour certains, de rêves, d’angoisses, de doutes. Rêves d’une année meilleure pour tous, année de prospérité et de paix. Angoisses face à un avenir que, malgré les vœux échangés, nous ne saurions ni prédire, ni contrôler. Doutes face à des lendemains difficiles, tant au niveau personnel qu’au niveau de l’humanité, face à des défis importants qui seront à relever.
Pour l’Eglise, par contre, ce 1er janvier est celui de l’octave de Noël, c’est-à-dire du huitième jour après la Nativité, jour qui clôt une semaine de fête ininterrompue, jour où la liturgie nous fait célébrer la Vierge Marie, Mère de Dieu. Très tôt l’histoire du christianisme, on a célébré Marie comme la Mère de Dieu. C’est le Concile d’Ephèse qui le proclama de manière intangible en 431. Voilà que nous sommes rassemblés autour de la Mère qui nous présente son Enfant, la Parole de Dieu fait chair au milieu de nos soupirs, de nos gémissements, de nos cris d’hommes et de femmes. Voilà la figure qui nous est donnée, à nous croyants, pour entrer dans une nouvelle année.
Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Mais, dans la foi, nous sommes appelés à entrer dans le mouvement de la vie spirituelle, dans un dynamisme dont la Bible entière est empreint : faire mémoire des œuvres de Dieu pour nous tourner vers l’avenir en étant sûrs de Sa présence à nos côtés.

I.- Avec Marie, rendre grâce.

La première attitude est celle de l’action de grâce. Les douze cierges allumés aux pieds de Marie sont le symbole des douze mois écoulés. Nous osons dire « merci » pour les grâces dont le Seigneur nous aura comblés. Nous aurons pu reconnaître son action au cœur de notre existence. Si nous scrutons de près, jour après jour, notre quotidien, nous y verrons combien le Seigneur s’y est rendu présent. Dans une rencontre que nous aurons faite, dans une décision que nous aurons prise, dans un bienfait dont nous aurons fait l’expérience, dans une prière qui aura été exaucée. Avec Marie, nous rendons grâce.

II.- Avec Marie, reconnaître la grandeur de Dieu.

Faire le bilan d’une année désormais écoulée, c’est aussi oser reconnaître combien Dieu est grand et combien notre péché, parfois, nous aura enfermés dans notre petitesse, reclus dans notre pauvreté, isolés dans notre fragilité. Nous nous découvrons pécheurs par un pardon dont nous n’aurons pas été capables, par un mensonge jamais avoué, par les errements de note existence. Noël nous fait découvrir combien ce Dieu infiniment grand et tout-puissant consent à se faire proche dans l’Enfant de la crèche : certes Dieu se fait homme, mais il offre à l’homme, la femme que nous sommes, de grandir en divinité. Il vient nous annoncer qu’Il sera toujours plus grand que notre cœur et qu’en Lui nous pourrons reposer sans crainte.

III.- Avec Marie, entrer dans la confiance.

Finalement, en regardant en arrière, nous aurons reconnu combien le Seigneur a guidé nos pas aux chemins de sa Paix. Comme pour le croyant de la Bible, nous serons raffermis dans la certitude qu’Il ne cesse de réaliser des merveilles pour qui l’accueille. Bien que n’ayant de prise sur le futur, sur l’année qui commence et qu’assurément nous nous souhaiterons « bonne et heureuse », nous demeurerons dans la confiance qu’ « Il est avec nous, le Seigneur de l’Univers, citadelle pour nous le Dieu de Jacob ». Cet avenir, ce soir déjà, nous le déposons en sa miséricorde, sûrs qu’Il saura en faire la trace de son passage en nos vies. Alors nous ne cesserons, une fois encore, de nous approcher de Lui. Sa lumineuse présence éclairera nos nuits les plus sombres.

Michel STEINMETZ †

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