A tous les visiteurs de ce blog, bienvenue !


Vous y trouverez quelques informations sur ma recherche et sur mon actualité.
Progressivement seront mis en ligne ici des articles de fond et d'investigation essentiellement en liturgie, mais aussi en d'autres domaines de la vaste et passionnante discipline qu'est la théologie !

N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires !

lundi 3 janvier 2011

Homélie de la messe de la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu - 1er janvier 2011

Pour les croyants, l’année nouvelle n’est pas d’abord marquée par les cotillons, les chapeaux pointus, le champagne et autres attributs du Jour de l’an, mais par la figure maternelle de la Vierge Marie. C’est elle qui nous accueille, les bras ouverts, en nous présentant son Enfant, le propre Fils de Dieu. C’est elle que l’Eglise a choisi de fêter comme la Mère de Dieu au huitième jour après la Nativité de Jésus.
Nous demeurons aujourd’hui dans la joie ininterrompue de Noël. Nous nous tournons vers celle qui nous donna l’auteur de la Vie, en nous mettant à son école, à l’école de la foi humble et profonde. Quel contraste alors entre la profusion et l’ivresse festive qui s’est emparée depuis hier soir du monde entier et la pauvreté de l’étable de Bethléem! Quel contraste entre les cris hystériques des foules scandant le décompte des secondes avant minuit et le silence de la crèche !
A l’école de Marie, donc, nous pouvons intelligemment nous souhaiter une année de bienfaits spirituels. S’il ne fallait, en fin de compte, ne désirer qu’une chose pour les mois à venir, la plus essentielle, la plus vitale, ce serait bien de demeurer en Dieu. Nous aurons beau tout vouloir maîtriser, tout vouloir anticiper, nous ne saurons jamais de quoi notre avenir sera fait. Ce que par contre nous savons, chers amis, c’est qu’il y a une manière, la meilleure entre toutes, de mener son existence : de le faire en s’abandonnant à al volonté de Dieu.

I.- Le temps de l’accueil

Si nous parcourons la vie de la Vierge Marie, nous constatons que dès les premiers instants c’est l’accueil de la Parole divine qui a été première. « Que tout se passe pour moi selon ta parole ! », répond-elle à l’Ange. Par delà la crainte, le doute, l’étonnement, la confiance s’avère fondamentale. Cet accueil, cette ouverture du cœur, cette disponibilité de Marie permettront que germe en elle la Parole. Non seulement qu’elle soit manifeste en fruits de grâce, mais encore qu’elle prenne chair en elle au point qu’elle conçoive le Fils de Dieu.
Au cours de l’année nouvelle, demandons la grâce d’être aussi disponibles que Marie afin que Dieu établisse en nous sa demeure.

II.- Le temps de la présence

Parce que Marie a consenti à la volonté de Dieu, elle a goûté à la présence de Dieu en elle. Elle a vécu dans l’intimité de son Fils de la crèche au tombeau vide de Pâques. Elle est demeurée dans l’action de grâce devant les merveilles que Dieu ne cessait de réaliser. La présence de Dieu au plus haut point a été vécue comme une bénédiction : il en va pour Marie comme pour toutes les figures de croyants dans la Bible. Demeurer dans la proximité de Dieu est gage de bonheur et de paix ; s’éloigner de Dieu, s’abandonner au péché, conduit à la ruine et au malheur.
Au cours l’année nouvelle, demandons la grâce de la présence : que le mystère de Noël ne cesse de nous illuminer dans la belle assurance que les pas de Dieu ont croisé les pas des hommes.

III.- Le temps de la grâce

Par l’accueil de la Parole de Dieu, par la présence du Seigneur au cœur de nos existences, cette année sera alors pour chacun de nous le temps de la grâce. Nous laisserons à Dieu l’initiative de la rencontre. Nous serons prêts à lui laisser une place, la place d’honneur. Nous cheminerons avec Marie, avec elle nous retiendrons dans notre cœur « tous ces événements » par lesquels Dieu ne se rend présent. Nous le reconnaîtrons dans un sourire échangé, dans la rencontre de l’autre, dans un geste désintéressé.
Avec les bergers, nous reprendrons la route en louant Dieu pour ce que nous aurons entendu et vu « selon ce qui nous avait été annoncé ».

Dieu est à l’origine de tous les biens. Demeurons dans la certitude confiante qu’Il les mène à leur plein développement. Il nous guidera nous-mêmes selon sa volonté et pour notre bonheur.

Michel STEINMETZ †

Aucun commentaire: