A tous les visiteurs de ce blog, bienvenue !


Vous y trouverez quelques informations sur ma recherche et sur mon actualité.
Progressivement seront mis en ligne ici des articles de fond et d'investigation essentiellement en liturgie, mais aussi en d'autres domaines de la vaste et passionnante discipline qu'est la théologie !

N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires !

mardi 23 décembre 2008

Homélie de la Messe de Noël pour les familles - 24 décembre 2008

Les enfants, dites-moi, dans l’histoire que nous venons d’entendre, dans le récit de la naissance de Jésus, avez-vous entendu qu’on parlait du Père Noël ou de cadeaux ? C’est curieux, non ? A la crèche, on ne trouve rien de tout cela et, à vrai dire, on ne trouve pas grand-chose. Il y a Marie et Joseph avec un bébé. Ils ont dû se réfugier dans une étable parce qu’il n’y avait plus de place pour eux dans aucune auberge. Et, pour ne pas avoir trop froid, leur âne et un bœuf leur tiennent chaud. Pauvre Noël, pauvre Jésus… Ni console de jeu, ni Pokémon ou autre gadget hi-tech…
Et pourtant, le vrai Noël, le premier Noël, c’est celui-là. Sans lui, nous ne serions pas rassemblés ce soir pour faire la fête. Nous fêtons aujourd’hui un anniversaire, celui de Jésus. Mais plus que cela encore, nous nous réjouissons parce que nous nous souvenons que Jésus, tout Fils de Dieu qu’il est, est devenu un être humain comme nous. Il a vécu les mêmes joies, peines et souffrances que nous. Ce soir, nous nous rappelons aussi qu’il nous appelle à le suivre et à devenir un peu comme lui. Alors, c’est important de ne pas passer trop vite à côté de la crèche et de se précipiter à table ou sur les cadeaux. Je crois qu’il faut que nous fassions de la place ce soir pendant au moins quelques minutes, en famille, à la crèche. Je m’explique. Ne pas faire comme si Noël existait sans Jésus. Ne pas vivre ce soir Noël en oubliant Jésus. Ne pas fêter Noël en oubliant ce qui a vraiment eu lieu au soir du premier Noël. Cela passera peut-être par une courte prière autour de la crèche ou du sapin. Cela passera encore par une attention à quelqu’un que l’on connaît seul ou dans la peine.

Car, me direz-vous, tout compte fait, pourquoi Jésus est-il venu sur la terre ?
Pour nous sauver, dit-on souvent. Et ce n’est pas faux, mais qu’est-ce que cela signifie ? Jésus est venu sur terre parce que Dieu aime les hommes. Il est un peu comme l’ambassadeur du Père, celui qui est chargé d’établir des relations avec l’humanité. Si Dieu nous a créés, en effet, c’est par amour, c’est pour entrer en amitié avec nous, pour nous faire partager sa vie.
Jésus aussi est venu nous dire qu’il n’y a que l’amour qui peut nous rendre vraiment heureux. Et que l’amour ne se mesure pas à ce que l’on possède ou à ce que l’on fait dans la vie : il se mesure au contraire à ce que l’on fait de sa vie et à l’amour qu’on est capable de donner sans espérer en retour. Juste parce que l’on aime. L’amour, c’est la valeur sûre. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». C’est le commandement que Jésus donnera à ses amis. Lui-même a montré l’exemple. Il a dit : « Il n’y a pas de plus amour que de donner sa vie pour ses amis ». Et c’est ce qu’il a fait, sur la croix.
L’amour est un chemin de vie. Celui qui aime vraiment traverse la mort et débouche en plein ciel. Alors, si Jésus est venu sur terre, c’est pour nous donner la main, pour nous entraîner sur les chemins de l’amour et nous conduire vers Dieu qui nous prépare pour toujours une place de choix dans son cœur. Jésus est en quelque sorte le grand frère de l’humanité. Il nous invite à réussir notre vie en nous aimant les uns les autres et en faisant confiance à Dieu. Il appelle cela le Royaume de Dieu. Dès aujourd’hui, nous pouvons en faire partie.

C’est la joie que chantent les anges dans la nuit de Noël, c’est la bonne nouvelle qui bouleverse les bergers. Croyez-vous qu’en gardant leurs troupeaux dans les champs, ils s’imaginaient assister à cela ? Ils se sont laissés réveiller, ils ont répondu à l’appel des anges et se sont mis en chemin. Eux les petits, les pauvres, les mal-considérés de la société de l’époque, Dieu leur a fait l’honneur d’être les premiers à aller adorer son Fils. Si nous sommes plus chanceux ce soir, si nous pouvons être avec notre famille, si rien ne nous manque pour que la fête soit belle, n’oublions pas ce premier Noël pour être, nous aussi, de ceux que Dieu invitera à aller à la crèche reconnaître le Sauveur du monde !

AMEN.
Michel Steinmetz †

Aucun commentaire: