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samedi 25 août 2007

Homélie du 21ème dimanche du Temps Ordinaire (C) - 26 août 2007


« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? ». Lc 12, 23

Cette question posée à Jésus nous rejoint d’une manière ou d’une autre. Seigneur, s’il n’y avait, en définitive, que peu de sauvés, pourrais-je à bon droit espérer d’en faire partie ? Et si mes chances étaient moindres, le jeu en vaudrait-il la chandelle de croire, de croire en toi ? Cela vaudrait-il le coup d’inscrire au cœur de mon existence la loi de l’Evangile ? Parfois c’est un dur et âpre chemin que celui de la vie évangélique, nous le savons bien : elle impose de choisir et donc de renoncer. Renoncer au mal, renoncer aux compromissions faciles, renoncer aux pulsions les plus bassement humaines.
Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? La réponse donnée par Jésus à son interlocuteur peut sembler paradoxale ; le prophète Isaïe, dans le passage que nous entendions, affirmait comme « parole du Seigneur » qu’Il vient « rassembler les hommes de toute nation et de toute langue » pour qu’ils voient sa gloire, et Jésus, quant à lui, évoque les pleurs et les grincements de dents qui accompagneront le temps de Jugement.

I.- Jésus et le Jugement à la fin des temps

Au chapitre douxième de l’évangile de Luc, Jésus est déjà tout tourné vers la fin de sa mission sur la terre des hommes et vers sa passion qui se profile comme en étant maintenant le terme logique. Ainsi appréhende-t-il avec une acuité toute particulière non seulement sa mort prochaine mais la fin véritable de sa mission du Père reçue, celle de la fin des temps. A la question qu’on lui pose sur le fait d’être sauvé ou pas, il répond en employant un exemple, comme il aime à le faire.
Il se garde bien de donner des détails, de décrire le jugement dernier, comme par ailleurs il se gardait d’en annoncer le moment précis, modalités diverses dont seul le Père connaît « et le jour et l’heure ». Jésus ne renseigne donc pas la curiosité, s’il le fallait, de son interlocuteur. Il enseigne. Car tel est bien son propos. « Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par des villes et des villages en enseignant ». Il aurait pu donner un chiffre, même approximatif à la manière des sondages, du nombre de sauvés. Il aurait pu dire qui sera sauvé et qui ne le sera pas. Il se contente d’enseigner et de rappeler que le salut de l’homme dépend de l’homme lui-même. Il ne veut qu’appeler ses auditeurs à faire effort pour accéder au Royaume.

II.- L’universalité du salut.

C’est bien un Juif qui s’adresse au Christ, et il est déterminant de s’en souvenir : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? ». Le fond de la question revient à savoir si, parce qu’ils sont juifs, tous les Juifs seront automatiquement sauvés de par leur appartenance au peuple élu au nom des promesses de l’ancienne Alliance, et encore de savoir si seul le Peuple élu peut seul prétendre au salut. La réponse de Jésus bouleverse les clichés de l’époque : il ne suffit pas de revendiquer une filiation pour être sauvé ; d’autres peuvent l’être aussi. Le salut suppose une vie juste et honnête, une vie résolument tournée vers Dieu, une vie humble et baignée d’un désir d’avancer.
L’auteur de la Lettre aux Hébreux rappelait que Dieu corrige ceux qu’il aime, non pas avec le désir d’infliger une bonne leçon, mais bien avec l’amour d’un père qui, en pédagogue, désire avec amour faire progresser son enfant. Dès lors, le salut n’est plus une question qui se pose à la fin d’une vie ou à la fin des temps ; il est une donnée quotidienne. Il se déploie jour après jour. Bien sûr, recevoir une leçon rend triste, mais « quand on s’est repris grâce à la leçon, plus tard, on trouve la paix et l’on devient juste ». Ces leçons de la vie, nous en faisons tous l’expérience : pour les uns ce sera la maladie ou les épreuves de l’âge, pour d’autres des problèmes familiaux, conjugaux ou professionnels, voire des moments de doute, de sentiment d’abandon dans la vie de foi. Celui qui traverse ces évènements dans la confiance et dans la fidélité en sort transformé par la grâce de Dieu. Il est déjà un peu sauvé car il a vécu en sa chair le mystère de mort, mort à lui-même, et donc de résurrection.

III.- Notre propre salut.

Nous ne sommes pas juifs, nous ne sommes pas au temps de Jésus, nous ne sentons pas forcément inquiétés aujourd’hui par la perspective de la fin des temps : ces paroles du Christ nous concernent-elles alors ? Oui, chers amis. A n’en pas douter. En rappelant que le salut ne se limite pas à l’appartenance au peuple élu, nous sommes réconfortés. Nous pouvons espérer le salut pour nous-même et ceux que nous aimons. En rappelant que ce salut est l’affaire de chaque jour, nous comprenons qu’il n’est pas trop tard. Nous pouvons aujourd’hui encore nous convertir, « retourner » notre vie pour suivre le Christ. Il nous est toujours possible de passer par la « porte étroite ». Car, « il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers ».
Par contre, n’espérons pas nous tenir un jour à la porte en revendiquant : « Seigneur, ouvre-nous. Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places », ou en d’autre termes : « Nous t’avons connu, nous sommes baptisés, nous avons été à la messe… Tu nous dois bien cela ». Cet automatisme-là ne fonctionnera pas. Il s’agit non seulement de connaître Jésus, mais encore de le reconnaître comme Christ et Seigneur de nos vies. Pour ceux qui font le mal, c’est-à-dire, pour ceux qui en conscience, en toute liberté, et délibérément refusent la grâce, la porte sera fermée, ou plutôt ils se fermeront à eux-mêmes la porte.

Le salut est donc une double responsabilité qui nous est confiée : responsabilité envers nous-même et responsabilité envers les autres. Isaïe évoquait les messagers qui seront chargés d’annoncer la gloire de Dieu à toutes les nations, de ramener au Seigneur les frères égarés pour qu’aucun ne trouve porte close. La Lettre aux Hébreux en des termes différents nous invitaient à « redonner de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux qui fléchissent, à niveler la piste pour y marcher ». A l’heure où le concept de solidarité est si facilement récupéré et exploité, puissions-nous, en chrétiens, devenir solidaires les uns des autres et devenir solidaires de notre salut à tous à et à chacun.

AMEN.

Michel Steinmetz +

samedi 18 août 2007

Homélie du 20ème dimanche du Temps Ordinaire (C) - 19 août 2007


« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division ». Lc 12, 51

Les paroles de Jésus dans l’évangile de ce jour peuvent décontenancer tant elles contrastent avec la vision pieuse et édulcorée que l’on a tendance à retenir du personnage. Pourtant, dépassant cette image d’Epinal, d’autres paroles évangéliques nous reviennent à l’esprit, paroles qui contrastent alors pour le coup avec ces phrases surprenantes de Jésus. « Père que tous soient un comme toi et moi nous sommes un » (Jn), « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »… et nous pourrions poursuivre de la sorte. Comment comprendre ces paroles ? Comme un instant d’égarement, comme un langage mystérieux que seuls des initiés pourraient saisir ?

I. -Jésus devant sa passion prochaine

Il nous faut tout d’abord nous souvenir du contexte d’énonciation de ces propos de Jésus. Au début du chapitre douzième de l’évangile de Luc, « la foule s’étant rassemblée par milliers et par milliers au point qu’on s’écrasait les uns les autres » (Lc 12, 1), Jésus se met à enseigner tantôt cette foule nombreuse, répondant aux questions de l’un ou de l’autre, tantôt le groupe plus restreint des disciples. Ici c’est toujours le cas. Et les paroles qui précèdent l’extrait qu’il nous était donné d’entendre – l’évangile de dimanche dernier – nous invitent à nous tenir prêts pour le retour du Maître. Ainsi, Jésus entrevoit-il la fin de sa mission sur la terre des hommes et envisage sa future passion comme en marquant le terme. C’est à la lueur de cette fin tragique et sanglante que nous devons saisir ces affirmations : « Je ne suis venu apporter le feu sur la terre… Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division ».
Ces paroles traduisent l’expression d’un désir et amènent à établir un constat.


II. - L’expression d’un désir.

On ne saurait voir dans ce feu symbolique dont parle le Christ l’état de guerre spirituelle avec son cortège d’épreuves que suscite l’apparition même de Jésus, ni même à proprement parler de l’Esprit de Pentecôte qui descendra sur les apôtres sous la forme de langues de feu. Il est plutôt question du feu qui purifie et embrasera les âmes et qui doit s’allumer sur la croix. Bien sûr, ce feu est aussi celui qui, dans la Bible, marque la fin des temps ; car le terme de la mission de Jésus se caractérise précisément par l’avènement d’un monde nouveau, d’une terre nouvelle où l’ancienne disparaîtra, où toutes choses seront purifiées dans le feu de l’amour divin afin que le Christ « soit tout en tous ». Cette fin des temps s’inaugurera et sera chose acquise avec le mystère pascal de la mort et de la résurrection de Jésus.
Le baptême qu’évoque Jésus n’a ici rien à voir avec le sacrement que nous célébrons ou même ave le baptême donné par Jean au Jourdain ; il désigne la passion qui « plongera » - c’est le sens étymologique du mot « baptême » - Jésus dans la mort et lui demandera de témoigner de sa fidélité au Père dans cet abîme de souffrances. « Comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli », poursuit Jésus. D’autres traductions préfèrent cette formulation : « quelle n’est pas mon angoisse jusqu’à ce qu’il soit consommé ». C’est là une précieuse et rare indication sur l’intimité d’un Jésus qui entrevoit alors sa passion comme dorénavant la fin logique d’une mission reçue du Père et devant se vivre sous le signe de la fidélité, de l’abandon et de la confiance. Jésus est désormais tout entier tendu vers cet horizon : il l’attend avec une impatience craintive.
Nous-mêmes, nous pouvons être rejoints par l’attitude de Jésus : quand nous souhaitons sincèrement et ardemment que la foi transforme un plus le monde, que l’évangile apporte un peu plus de bonheur et de joie… Nous pouvons parfois trépigner d’impatience que les choses ne progressent pas plus vite. Nous aimerions tant en faire, et pourtant nous nous sentons si dépourvus...

III. - Un constat.

Jésus devant sa passion sait aussi qu’il est source de dissension. Non pas que cette division qu’il évoque soit la finalité de sa venue sur la terre des hommes, mais elle en est de fait une conséquence. Jésus est bien le Messie de Dieu, le « Prince de la Paix » annoncé déjà par le prophète Isaïe (9, 5) et avec lui par toute l’Ecriture. Le Tentateur, le Démon, le Diviseur œuvre à l’inverse du Christ ! Le Fils de Dieu est porteur d’unité, de communion et d’amour. Son message, cependant, se heurte au péché et à son emprise sur nos vies. Il ne laisse pas indifférent. Des hommes se divisent pour son nom, certains se combattent simplement parce qu’ils portent le nom de chrétiens. Le message de la vérité est un feu allumé sur la terre. Celui qui vit avec le Christ sait qu’il peut être un signe de contradiction. Il vient, dans une vie, bousculer les inerties, chavirer les habitudes en place, faire table rase des idées reçues. Celui qui veut aller vers lui doit se laisser ébranler, entamer par la Bonne Nouvelle. A celui qui veut marcher à sa suite, le Seigneur propose une croix et, là, bien des hommes choisissent un autre chemin. A ce carrefour du choix de Dieu, les hommes se séparent. Elle est là la division dont parle l’évangile. Certains disent : « C’est une folie ! » ; d’autres diront : « C’est un scandale ! » ; pour d’autres, dans la foi, cette croix devient un chemin de vie.
Nous-mêmes, quelle direction empruntons-nous ? Acceptez-vous, chers amis, de vivre en chrétiens, c’est-à-dire d’inscrire jusqu’au cœur de vos existences votre appartenance au Christ ? Cela exige plus que de venir à la messe quand notre emploi du temps le permet, cela demande de vivre jour après jour avec la foi pour compagne. De marquer le dimanche ou les jours de fête de manière concrète par le soin porté à notre habillement ou à notre table. De ne pas avoir peur de défendre des valeurs évangéliques de vie : l’attention au pauvre, à l’isolé, au faible. De prêter attention à la distinction et la justesse de notre comportement. De manifester des qualités d’écoute et de respect. Ces questions, je vous les pose en me les posant à moi-même.

Division de fait entre les hommes, la foi authentiquement et passionnément vécue porte des fruits de liberté, de grâce et de concorde entre tous.

AMEN.

Michel Steinmetz +

dimanche 12 août 2007

Homélie du 19ème dimanche du Temps Ordinaire (C) - 12 août 2007


« Abraham obéit à l’appel de Dieu…Et il partit sans savoir où il allait». Hébreux. 11, 1

Que de fois ne sommes-nous pas tentés de considérer l’Histoire, la grande Histoire de l’humanité, à l’aulne d’une partie de cette Histoire, d’un siècle, ou pis encore de notre propre Histoire. Car cette Histoire nous effraie par sa longueur, sa complexité. Alors nous l’envisageons à notre mesure et nous en gommons fatalement les lignes de fond qui la traversent. Or, c’est tout l’opposé de la vision de la Bible : le croyant ne craint pas de se confronter à l’Histoire tout entière. Il la relit, la scrute, l’interprète avec les yeux de la foi. Les lectures bibliques de ce dimanche nous invitent à une pareille expérience : considérer l’Histoire humaine de ses origines à sa fin, sachant que cette fin, si elle nous est encore inconnue, est cependant déjà marquée par la promesse de Dieu et l’espérance qui en est la marque. Il faut pour cela sans doute accepter de ne plus être à soi-même son propre point de repère mais prendre du recul et contempler avec réalisme, certes, mais bonheur aussi, l’action de Dieu qui ne cesse de se déployer génération après génération.
La parole de Dieu de ce jour rappelle que la vie n’est pas un retour cyclique fermé sui lui-même, mais que l’histoire est tournée vers l’avenir. Avec Abraham [qui], grâce à la foi, obéit à l’appel de Dieu [et] partit sans savoir où il allait, l’Histoire humaine devient le lieu où s’accomplit une promesse.

La foi, comme lieu de la promesse

La foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Pour les plus pessimistes ou les plus négativement critiques, cela reviendrait à dire que la foi est l’apanage des faibles d’esprits, de ceux qui ont besoin de croire à quelque chose, de se raccrocher à quelque chose pour ne pas se laisser prendre dans le tourbillon d’un avenir certain. Je crois que, dans ce cas, nous serions tous de ces faibles-là. Or, pas du tout ! La foi est précisément le moyen « de connaître des réalités qu’on ne voit pas ». Et cela fait, n’est-ce pas ?, toute la différence. Il ne s’agit non plus d’une attitude de crainte, mais au contraire d’une confiance fondamentale qui s’inscrit en une promesse. Cette promesse est celle de Dieu, celle qui nous est connue par l’Ecriture et qui habite le cœur des croyants de siècle en siècle. Et ces mêmes croyants ne se laisse pas comme un relais, attendant vainement qu’elle finisse par s’accomplir, ils se la transmettent comme un fait avéré parce qu’avec les yeux de la foi ils la voient se réaliser pour eux-mêmes et dans le monde qui est le leur.

La promesse, comme don d’une espérance

De quel ordre est cette promesse ? En quoi Dieu s’engage-t-il ? Dieu s’engage à nous faire demeurer en Lui, à bâtir pour nous une cité dont il serait à la fois l’architecte et le bâtisseur. Mais ce n’est là encore qu’une image pour dire le grand mystère de la foi : Dieu nous veut auprès de lui pour vivre de sa vie. La lettre aux Hébreux poursuit en ces termes : C’est dans la foi qu’ils sont tous morts sans avoir connu la réalisation des promesses ; mais ils l’avaient vue et saluée de loin, affirmant que, sur la terre, ils étaient des étrangers et des voyageurs. Ne chantait-on pas à plein poumon il y a quelques dizaines d’années : Au ciel, au ciel, au ciel, j’irai la voir un jour ? N’appelle-t-on pas de temps à autre, comme le fait elle-même la Lettre aux Hébreux, le Royaume de Dieu la patrie qui nous attend ?
Une promesse, ce n’est donc pas de connaître l’avenir par anticipation, c’est l’expression d’une confiance qui ouvre une espérance. Et les chrétiens sont présentés comme les chercheurs d’une patrie. Si les héritiers de la promesse avaient pensé à la patrie qu’ils avaient quittée, ils auraient eu la possibilité d’y revenir. En fait, ils aspiraient à une patrie meilleure. Pour eux rien n’est établi définitivement, ils adoptent comme pays la terre où ils se trouvent, car ils sont en attente.

L’espérance, comme attribut du veilleur

C’est en ce sens de l’attente qu’il nous alors entendre et comprendre la parabole de Jésus dans l’Evangile. Là aussi, il ne s’agit pas tant d’attendre dans la crainte que dans la confiance. Nous attendons quelqu’un et cette attente n’est pas passive et oisive, elle ne se fait pas les yeux levés vers le ciel. Restez en tenue de service, dit le Seigneur. Les disciples sont invités à rester serviteurs de ceux que le maître met sur leur route, c’est ainsi qu’ils les disposeront à accueillir Dieu lui-même et qu’ils marcheront vers la patrie. Chose plus extraordinaire encore, cette cité de Dieu ne s’édifie pas sans nous : nous en sommes les ouvriers au sens le plus noble du terme. Non seulement nous devons rester vigilants et demeurer prêts, mais nous devons aussi bâtir concrètement cette cité sainte dès à présent sur la terre des hommes et dans le cours de l’Histoire. Alors nous revenons au temps de notre existence et nous saisissons l’importance qu’elle prend, d’un coup, dans la grande fresque de l’Histoire humaine. Il n’y a pas de temps à perdre : par nos gestes, nos regards, nos paroles, en un mot pas notre témoignage, à chaque fois que nous mettons en pratique ne serait-ce qu’un seul commandement de l’Evangile, le Royaume de Dieu progresse et l’Histoire avance un peu plus, et un peu plus dans le bon sens, vers la promesse qui ne cesse dès à présent de se réaliser.

Puissions-nous être convaincus de notre rôle de baptisé en ce monde ! Puissions-nous nous situer face à l’Histoire, et malgré toutes les obscurités et les traces de péché qu’elle ne cesse de porter, avec le regard de la foi et l’espérance que le promesse de Dieu se déploie déjà pour notre salut et pour sa gloire !

AMEN.

Michel Steinmetz +