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mercredi 16 mai 2007

Homélie du 6ème dimanche de Pâques (Profession de Foi des jeunes ) - samedi 19 mai 2007


« Les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi ». Jean 17, 20.

Chose étonnante que nous apprend l’évangile aujourd’hui. Jésus prie ! Peut-être en sommes-nous déjà bien conscients et c’est tant mieux. Peut-être est-ce pour nous une découverte. Quoi qu’il en soit, il est bon de nous en souvenir. A force de nous entendre dire que la prière est une chose nécessaire, qu’elle est une respiration vitale, qu’il nous faut prier si nous voulons être de vrais chrétiens, nous pourrions finir par oublier pour quelles raisons nous prions. Certes, nous prions pour demander des choses à Dieu, pour les obtenir, pour dire merci – même si c’est souvent plus rare, à tort d’ailleurs – mais nous prions d’abord parce que Jésus lui-même a prié !
Aujourd’hui, nous apprenons que Jésus prie, qu’il prie pour nous afin que nous soyons unis à Dieu et que nous soyons unis les uns aux autres. Chaque attitude de Jésus se révèle être pour nous un enseignement riche de sens. Car c’est une méthode qu’il nous livre, ce sont des intentions de prière qu’il nous confie, ce sont encore des responsabilités qu’il nous confie.

I.- Jésus prie.

Cela peut tomber sous le sens, mais si Jésus, lui qui est Fils de Dieu, prie, à combien plus forte raison pouvons-nous nous sentir concernés ! Oui, si Jésus, qui est pourtant si proche de Dieu, éprouve le besoin de lui être plus proche encore par la prière, nous ne pouvons que nous sentir interpellés. La prière apparaît comme un lieu privilégié de rencontre et de cœur à cœur avec Dieu et Jésus, en priant, nous indique comment faire à notre tour.
Plusieurs fois dans l’évangile, on nous dit que Jésus prie, qu’il se retire même à l’écart pour prier. Mais prier n’est ni une fuite, ni une évasion. Bien sûr, le fait de profiter du silence, de la tranquillité nourrit la prière et lui est propice. Or, quand Jésus prie, il ne se réfugie pas en lui-même. Il est d’abord en dialogue avec son Père et il porte avec lui les intentions, comme on dit, de toute l’humanité. Nous-mêmes, quand nous prions, il importe de nous ménager des moments de calme et de silence : comment voulez-vous converser avec quelqu’un que vous aimez et à qui vous voulez dire des choses importantes dans le stress et le bruit de la vie quotidienne ? Pourquoi croyez-vous que la prière des religieuses cisterciennes que nous avons rencontrées à Ergersheim a-t-elle à ce point besoin d’intériorité ?
Quand Jésus prie, saint Jean précise qu’il a les yeux levés au ciel : pour la Bible, si Dieu doit avoir un lieu, c’est le ciel. Rien d’étonnant donc à ce que Jésus regarde vers celui à qui il s’adresse. Rien d’étonnant que dans notre prière nous ayons aussi à cœur de nous tourner vers la croix, vers le tabernacle. Rien d’étonnant à ce que l’icône que vous avez confectionnée vous soit un appui dans votre prière. Jésus lève les yeux au ciel : il ressent la nécessité de ne pas être troublé, perturbé dans sa prière. Il se centre, se concentre uniquement sur Dieu.

II.- Jésus prie pour nous que nous soyons unis à Dieu.

Jésus prie. Mais que fait-il ? Comment occupe-t-il sa prière ? Il prie pour nous. Je crois que c’est profondément touchant et bouleversant de savoir que Jésus nous porte ainsi, qu’il se soucie à ce point de nous quand il est au plus proche de son Père des cieux.
S’il n’est pas interdit de se confier soi-même à Dieu, Jésus nous enseigne aussi que la prière doit toujours s’ouvrir à d’autres. « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi ». Jésus, au moment de prendre conscience de sa mort imminente, prie pour que ses disciples aient à la fois la force et le courage de poursuivre leur mission et l’annonce de la Bonne Nouvelle.
En priant pour ses disciples, Jésus prie pour nous. En priant pour nous, il nous invite d’une part à toujours ouvrir notre prière aux intentions de ceux qui nous entourent parce que c’est là le signe que nous sommes attentifs à ce qui fait leur vie avec ses joies et ses difficultés, et d’autre part à rester unis en Dieu comme lui-même, Jésus, est uni à son Père. C’est là un des fruits de la prière. Il en va comme d’une belle amitié qui se renforce et s’épanouit au gré des rencontres, des heures que l’on passe à discuter, à se confier, à ouvrir son cœur en toute liberté. C’est à cela que je vous invite aussi : ne craignez pas de prendre du temps pour cette prière-là, ne craignez pas de tout dire à Dieu, de lui dire ce qu’il vous est impossible de dire à quiconque. C’est un peu l’expérience que vous avez faite, je le sais, devant le Saint-Sacrement au cours de notre veillée de prière.

III.- Jésus prie pour que nous soyons unis les uns aux autres.

Si les uns et les autres, nous nous rapprochons de Dieu en priant véritablement, en acceptant de nous laisser transformer intérieurement, alors, vous en serez d’accord avec moi, si nous convergeons tous vers un même point, nous sommes donc aussi plus unis entre nous, parce que Dieu devient notre dénominateur commun, ce qui nous rapproche.
« Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». Il y a donc bel et bien une responsabilité qui nous confiée dans la prière : le fait d’être unis est le garant de la véracité de notre témoignage. Si nous sommes effectivement attentifs les uns aux autres, si nous mettons au cœur de nos priorités le respect, l’amour, l’accueil, l’honnêteté, personne autour de nous ne s’y trompera.
Pour certains, peut-être, nous passerons pour des extra-terrestres, mais pour bien d’autres, et ils sont nombreux, nous poserons question, nous imposerons le respect. On se demandera au nom de quoi nous agissons de la sorte. Quand on saura que c’est dans la joie par amour de Jésus, alors notre témoignage sera reçu. Jésus dit encore : « Que leur unité soit parfaite : ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé ».

En célébrant aujourd’hui la belle étape de votre Profession de foi, je vous invite, chers jeunes, et vos parents avec vous, à revenir à la prière, à ne pas l’abandonner. Je suis persuadé que, dans la vie courante, quand une amitié, une histoire d’amour même, ne fait pas l’objet de soins particulièrement attentifs, elle ne résiste pas longtemps avant de disparaître. Alors pour avoir Jésus comme ami, ne faut-il pas que nous nous donnions les moyens d’entretenir cette belle relation ? Comment voulez-vous que Jésus se réjouisse avec vous, qu’il pleure avec vous, vous relève quand vous tombez, si vous ne lui faites pas une place dans votre vie ? N’hésitez pas, vous ne serez pas déçus par cet ami-là.

AMEN.

+ Michel Steinmetz.

Homélie de la solennité de l'Ascension - jeudi 17 mai 2007


« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ?» Actes 1, 11.

Quarante jours après Pâques, Jésus monte au ciel. Quarante, voilà bien un chiffre éminemment biblique. Quarante ans d’exode au désert pour le peuple élu, quarante jours de jeûne pour Jésus au désert. Quarante, le chiffre des nouveaux départs. Quarante jours donc après sa résurrection, Jésus quitte définitivement la terre pour rejoindre son Père dans les cieux. Après être demeuré présent aux siens sous des modalités certes nouvelles et déroutantes pour eux, Il les quitte définitivement, tout en prenant le soin de les réconforter et de les inviter à la joie.
Tout le sens de cette fête nous était déjà donné, il y a quelques instants, dans l’oraison d’ouverture de cette célébration :
« Dieu qui élèves le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l’action de grâce, car l’Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, il nous a précédés dans la gloire auprès de toi, et c’est là que nous vivons en espérance ».
L’Ascension du Christ n’est pas une évasion. Elle participe à la dynamique induite par la résurrection. Elle nous ouvre ce mouvement en même temps qu’elle est un appel à le rejoindre.

I.- L’Ascension de Jésus n’est pas une évasion.

A en croire, n’est-ce pas ?, la réaction mitigée des disciples que les « hommes en vêtements blancs » doivent rappeler à leur mission, on pourrait se poser la question : Jésus n’abandonne-t-il pas les siens ? Ne fuit-il pas l’humanité pour laquelle, pourtant, il s’est livré ?
Après le traumatisme infligé aux siens par sa mort et le bouleversement de l’annonce de son réveil d’entre les morts, Jésus a continué de se rendre présent en leur apparaissant : il les a rejoints sur la route vers Emmaüs, il les a attendus sur le bord du lac ou au milieu de leur demeure. Bref, pour les disciples, il a certes fallu se familiariser à cette présence nouvelle, mais Jésus demeurait présent quoi qu’il en soit. Le sentiment d’être livré à eux-mêmes était atténué par cette discrète mais efficace présence.
Aujourd’hui, Jésus échappe à leur regard. Il est enlevé dans les nuées du ciel après avoir pris congé d’eux par quelques dernières et brèves paroles. Il serait vain pour les disciples de pouvoir retenir Jésus : d’abord il ne le pourrait évidemment pas, ensuite il faut qu’il s’en aille pour que s’accomplisse pleinement les promesses de l’Ecriture.

II.- L’Ascension de Jésus dans la dynamique de sa résurrection.

Au matin de Pâques, alors que Marie-Madeleine, à l’appel de son nom, reconnaît Jésus en la personne de celui qu’elle avait pris jusqu’alors pour le jardinier, le Ressuscité lui lance cette appel : « Ne me retiens pas ! », comme s’il fallait accepter cette condition nouvelle sans désir aucun de revenir en arrière. Car la résurrection est bien une nouveauté qui n’a rien à voir avec un retour à la vie humaine : Jésus ne revit pas pour re-mourir encore. Il est à jamais vivant.
A l’Ascension, la recommandation des anges aux disciples est du même ordre : « Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? ». C’est-à-dire : cessez de fixer le ciel comme si vos regards, à défaut de vos mains impuissantes, voulaient retenir Jésus. Votre mission désormais est tournée vers les hommes et les femmes que vous rencontrerez. Ne restez passifs et cois. Vous savez que Dieu, en Jésus, a tenu ses promesses. Il a même tenues jusqu’au bout. Il vous enverra son Esprit pour que vous alliez vous aussi dire cette nouvelle. Votre mission sera de guider et d’orienter tous ces regards perdus vers le Christ de gloire.

III.- L’Ascension de Jésus nous renvoie à notre mission.

Plus encore qu’un évènement, l’Ascension du Christ célèbre un mystère, celui de l’accomplissement de la Pâque dans le Corps total du Christ. En effet, pour reprendre les termes de Paul, dans ce Corps que nous formons, le Christ est la tête et nous en sommes les membres. Or la Pâque ne concerne pas Jésus seul : s’Il est ressuscité, c’est bien pour nous entraîner à sa suite. « Là où je m’en vais, vous irez aussi », dit-il. En ce jour, il fait entrer notre nature dans l’éternité et la gloire de Dieu. En ce jour, notre faiblesse s’unit à la force de Dieu. La préface de la messe nous fera chanter : « il est monté au ciel pour nous rendre participants de sa divinité ». La liturgie ne cesse de nous réjouir en nous rappelant ce message. C’était le cas, déjà, dans l’oraison d’ouverture : « il nous a précédés dans la gloire et c’est là que nous vivons en espérance ».
Pour nous chrétiens, la contemplation du ciel, à laquelle nous invite cette fête, n’est pas une évasion : si les anges rappellent aux apôtres que leur Seigneur reviendra, c’est pour les renvoyer à leurs tâches, à la mission qu’ils ont reçue de témoigner de tout ce qu’ils ont vu. Nous-mêmes, nous sommes pareillement renvoyés en ce jour à la mission qui est la nôtre.

En montant au ciel, le Christ nous donne une preuve nouvelle et supplémentaire de sa confiance et de son amour : il confie l’annonce du Royaume à notre pauvreté et à notre faiblesse transcendées dans la force de l’Esprit. Il nous passe le relais. Ne craignons pas le saisir à pleine main ! Demandons, en nous préparant à la fête de la Pentecôte, la grâce de l’Esprit pour nous en retourner à nos tâches humaines, « remplis de joie ».

AMEN.

+ Michel Steinmetz.

samedi 5 mai 2007

Homélie du 5ème dimanche de Pâques - 5 mai 2007


« Ils leur racontaient tout ce que Dieu avait fait avec eux ». Jean 13.

Durant tout le temps pascal, la première lecture n’est plus tirée, comme le reste de l’année, de l’Ancien Testament, mais des Actes des Apôtres. Ce livre du Nouveau Testament, dont on attribue l’origine à saint Luc, prend place dans la Bible tout juste après les évangiles. Il raconte l’action des apôtres au lendemain de la résurrection de Jésus, ainsi que la naissance et l’organisation des première communautés chrétiennes.
Cette description provoque parfois chez nous envie, voire jalousie. En effet, nous nous prenons à rêver à cet âge d’or, à ce temps béni, à cette époque où le message évangélique essaimait sans peine, où la foi grandissait et se fortifiait. En nous désolant, nous comparons notre situation à celle d’alors. Si notre désenchantement peut paraître fonder, je crois que la méditation des Actes des Apôtres nous appelle bien plus à refonder notre espérance en revenant au coeur même du dynamisme apostolique. Que font les apôtres et leurs compagnons ?
Ils témoignent que Dieu est avec eux ; ils annoncent que Dieu fait toutes choses nouvelles ; ils en vivent déjà en s’aimant les uns les autres.

I.- Ce dont témoignent les apôtres.

Ne nous fions pas aux apparences, ne rêvons pas d’un passé idéalisé. A l’âge apostolique, tout n’est pas simple. Songez que le christianisme se développe dans un milieu profondément hostile : il faut faire face à l’opposition des juifs et à celle du pouvoir politique. La foi, elle-même, n’est pas structurée : des luttes d’influence, des idées erronées se propagent dans les nouvelles communautés. Le ministère des apôtres consiste donc à enseigner, exhorter et assurer la communion entre tous. Il est remarquable de constater combien la prière tient une place importante au coeur de cette mission. Rien n’est fait, rien n’est décidé sans se placer sous le regard de Dieu, sans en appeler à l’Esprit de Dieu. Les apôtres ont d’ailleurs une vive conscience des difficultés que rencontrent les premières communautés chrétiennes : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu ».
Aujourd’hui, vingt siècles plus tard, nous envions leur capacité à partager, à vivre fraternellement, à rester ferme dans la foi. Plutôt que de nous lamenter, nous avons à revenir aux fondamentaux de leur action. Ils témoignaient que Dieu était avec eux, « ils racontaient tout ce que Dieu avait fait avec eux ». A nous, maintenant, de replacer Dieu au centre de tout notre agir.

II.- Le message qu’ils annoncent.

Les apôtres perçoivent avec acuité les horizons nouveaux qui s’ouvrent à l’humanité en la résurrection de Jésus. Non seulement leur existence s’en trouve bouleversée, mais bien plus encore le message pour l’annonce duquel ils ont été choisis est transformant : ils contemplent les effets de la parole de Dieu, parole vivante et agissante. A son contact, des hommes et des femmes changent, se convertissent, trouvent un sens nouveau à leur vie. Comment, face à cette annonce de la foi, ne pas songer à une source qui jaillit sans faiblir, qui répand son eau vivifiante sans discontinuer jusqu’à irriguer l’ensemble des terres environnantes ? Oui, la parole de Dieu est féconde et porte du fruit. Le message des apôtres correspond à la vision de Jean dans l’Apocalypse. Face au mystère du mal et de la vilénie humaine qui se déchaîne, Dieu pourtant reste le plus fort : qui mène le bon combat ne verra pas son espérance déçue. Ceux qui persévèreront jusqu’au bout seront sauvés, car déjà, ici même, se bâtissent « un ciel nouveau et une terre nouvelle ». Le signe de cette nouvelle humanité, c’est la présence de Dieu en son sein. Jésus ne dit-il pas : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » ? Cette présence de Dieu efface toute mort, essuie toutes larmes. Dieu fait « toutes choses nouvelles ».

III.- Comment vivre de ce message.

Pour que l’annonce du message de foi ne reste pas lettre morte, pour que tous puissent effectivement percevoir que Dieu fait toutes choses nouvelles, il faut que les porteurs du message en vivent authentiquement. Les apôtres ne s’y trompent pas. Ils invitent les croyants à l’amour et au partage fraternel. Le monde nouveau promis en la résurrection du Christ s’accompagne de la mise en oeuvre du commandement nouveau laissé par Jésus avant sa mort. « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres ». La construction du Royaume de Dieu nécessite notre collaboration. Dieu a livré son Fils au monde ; le Fils lui-même nous associe à sa mission. Ne désespérons pas cependant ! En retournant auprès du Père, Il nous a envoyé son Esprit, le Défenseur, celui qui nous rend capable de cet amour qui change le monde.
La révolution chrétienne ne se fait pas au bruit des armes et au gré des complots : elle est révolution pacifique, révolution de l’amour pour tout homme. C’est là le plus beau, le plus efficace des témoignages. « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, dit encore Jésus, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres ».

Que ce temps pascal nous soit une occasion de redécouvrir la puissance transformante de la parole de Dieu et le témoignage de l’amour fraternel ! Rien de cet exigeant programme n’est hors de notre portée. Comme l’ont fait les apôtres, mettons-nous humblement sous le regard de Dieu : qu’il illumine nos consciences !


AMEN.

+ Michel Steinmetz.